SAROD & CELLO
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Jacques Bouduban : Violoncelle & compositions
Olivier Nussbaum : Sarode & compositions
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La musique de Sarod & Cello est espiègle, intime et délicate. Elle a des sonorités ethniques, une écriture classique et emprunte au jazz sa liberté. Elle réunit l’ombre d’Iron Maiden et le souffle de Bach, le cri strident de la guitare de Hendrix et le rebec du griot malien, le souffle rauque de Miles et les chatoiements de Ravel. Elle offre un voyage hors du temps qui laisse des émotions et des images et qui questionne avec esprit la fuite absurde et effrénée de notre humanité.
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Jacques Bouduban : Violoncelle & compositions
«Le miens, je ne connais toujours pas son genre mais je dis le…, il m’accompagne depuis 1987, construit par mon ami Pierre, Pierre Louis, luthier à La Neuveville. Je vois encore les planches brutes, la délicatesse des doigts de l’artisan, comme des caresses, jaugeant le bois, son épaisseur, sa résistance, qu’est-ce qu’il nous dit ce bois-là ? Un objet ? C’est comme une chaleur, une couleur, chaque fois que je le prends entre mes jambes, que je pose mes mains sur lui, que les crins le caressent, sa vibration m’ouvre. Et de voir le fauve, la forêt, la galaxie, des souffles glacés ; pas le tigre, non, le léopard, se faufilant dans une jungle exacerbée, débordante de senteurs, de teintes, de chairs, d’oiseaux, de cris, de bourdonnements. C’est aussi la gourmandise de la viande brute, la chair à vif, déchirée, et des appétits de matières soyeuses, onctueuses, poivrées. Parfois des rondeurs, des plénitudes de nouveau- né, une tendresse, une tendreté, entière, suave, sensuelle.»
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Olivier Nussbaum : Sarode & compositions
«Quand je joue du sarode, le temps s’arrête, chaque moment est un cadeau qui me nourrit et me ressource. J’ai un rapport très intense avec cet instrument. Son timbre et ses résonances m’ouvrent à un univers sonore très différent dont la profondeur m’inspire. Depuis que je m’initie au sarode et à la musique indienne c’est devenu pour moi une véritable passion. J’aime cette impression de redécouvrir la musique depuis le début, d’apprendre un nouveau langage. Pour moi, la musique indienne a un sens évident. Dans certaines musique, je ressens parfois un désarroi, une perte de repères. Là, non, il y a une évidence. Avec le sarode j’ai vraiment l’impression «d’être à la maison», je sens que c’est mon instrument, qu’il est le prolongement de ma pensée et de mes idées.»
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Crédit photographies : Chloé Félix et Brigou
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